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Rapport – Covid business en RDC : repenser la Riposte aux épidémies

Kinshasa, RDC, mai 2020. Des membres du mouvement citoyen pour la démocratie Filimbi (« sifflet » en swahili) mènent une campagne d’information sur le coronavirus dans un marché de la capitale Kinshasa, RD Congo – © Justin Makangara.


Durant la dernière décennie, la RDC a connu plusieurs flambées épidémiques, notamment le choléra et la maladie à virus Ebola. Pourtant, comme avec le Covid-19 dont le premier cas dans le pays est annoncé le 10 mars 2020, le système de santé congolais ne peut toujours pas faire face aujourd’hui à ces épidémies sans un important soutien financier des partenaires extérieurs.

Cela n’a pas empêché les gouvernants de créer plusieurs structures ad hoc, souvent budgétivores, censées contribuer à la lutte contre la propagation de Covid-19. Il s’agit entre autres du comité multisectoriel, du secrétariat technique, du conseil consultatif, de la Task force présidentielle et du Fonds national de solidarité contre le coronavirus. Dans son nouveau rapport, « Covid business en RDC : repenser la Riposte aux épidémies », publié ce jeudi 7 octobre 2021, le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) démontre comment la multiplication de structures ne résout pas les problèmes soulevés par les précédentes Ripostes : mauvaise gestion des ressources humaines et financières, mauvaise circulation des informations et rivalités entre les acteurs. 

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De fait, loin d’être efficaces, tous ces dispositifs ont alourdi considérablement le budget de la Riposte sans en améliorer la gestion financière. À titre indicatif, sur 363 millions de dollars alloués en avril 2020 par le Fonds monétaire international (FMI) pour atténuer les effets de la pandémie, le gouvernement n’a pu publier sur le site du ministère de la Santé qu’une quarantaine de documents justifiant seulement l’utilisation de quelque 6 millions de dollars. Là encore, essentiellement des dépenses qui ne respectent pas les règles de gestion des finances publiques mais qui ont été ordonnées par différents acteurs : présidence, ministres, gouverneurs, directions provinciales de la santé, hôpitaux.

Notre rapport documente et analyse également plusieurs autres cas concrets d’abus présumés de gestion financière. Ces derniers concernent par exemple le business des primes. D’autant que le ministère de la Santé et le secrétariat technique se sont refusés ou n’ont pas été en mesure de communiquer au GEC ni les effectifs ni le montant des primes allouées par catégories d’agents de la Riposte. Ces abus s’étendent aussi aux diverses questions relatives à la surfacturation et à l’opacité dans la gestion des revenus des tests voyageurs. 

Malgré tout, le gouvernement a pu conclure un programme avec le FMI sur trois ans. L’institution financière internationale s’engage à verser par tranches un milliard et demi de dollars au gouvernement qui, lui, doit enclencher des réformes structurelles. Ce serait une opportunité pour, entre autres, redéfinir les organes de conseil et de contrôle, rationaliser l’organisation du système de santé afin de disposer, à moyen et long terme, d’un système pérenne de réponse aux épidémies doté d’un schéma opérationnel clair.

Cliquez ici pour lire l’intégralité du rapport 

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