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Nouveau sondage BERCI/GEC: les Congolais manquent de confiance dans le processus électoral, critiquent le gouvernement


Un nouveau rapport du Bureau d’Études, de Recherches et de Consulting International (BERCI) et du Groupe d’étude sur le Congo (GEC) de l’Université de New York résume une série de sondages d’opinion politique représentatifs effectués à travers la République Démocratique du Congo en février 2017, août 2017, novembre 2017 et janvier/février 2018. Vous pouvez télécharger le rapport ici.

Les sondages ont été réalisés afin de mieux comprendre l’attitude de la population congolaise face à la turbulence politique qui a embrasée le pays avant les élections prévues pour le 23 décembre 2018.

Les résultats du dernier sondage montrent un électorat profondément sceptique à l’égard de la commission électorale, avec 69% des interviewés ne lui faisant pas confiance pour l’organisation d’élections équitables, et, 80% des personnes interrogées exprimant une opinion négative, envers le président Kabila. Soixante-quatorze pourcent des répondants appui la position de certains membres de la société civile et de l’opposition qui demandent que Kabila démissionne avant la tenue des élections. Néanmoins, le public congolais reste fortement attaché au processus démocratique : 95% d’entre eux déclarant qu’ils prévoient de voter. Soixante-dix-sept pour cent soutiennent également les manifestations actuelles, menées par des groupes laïcs catholiques qui exigent la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016 signé entre l’opposition et le gouvernement.

Le sondage suggère que en cas d’élections libres et équitables, l’électorat exprimerait une tendance favorable à l’opposition.. Seulement 17% des personnes interrogées déclarent qu’ils voteraient pour un candidat à la présidence issu de la Majorité présidentielle. Bien que le vote de l’opposition soit très fragmenté, leur leader le plus populaire, Moise Katumbi, obtiendrait 24% des voix. Une légère majorité de sièges parlementaires serait contrôlée par une large coalition de partis de l’opposition, même si les alliances peuvent facilement changer.

L’opinion populaire reste favorable à une intervention extérieure pour faciliter une solution politique à l’impasse actuelle. Une écrasante majorité (68%) se félicite des sanctions imposées par l’Union européenne et les États-Unis contre les représentants du gouvernement, et 77% approuvent la création d’un comité de pilotage international pour accompagner le processus électoral. Malgré les critiques virulentes du gouvernement à l’égard de la Belgique, la popularité de ce pays a considérablement augmenté, 82% des personnes interrogées déclarant que son influence est positive au Congo.

Les sondages ont été réalisés par des entretiens téléphoniques de 1024 personnes âgés de 18 ans et plus en février 2017, de 1277 répondants en avril 2017, de 1129 personnes en août 2017 et de 1101 répondants en novembre 2017 dans les 26 provinces du pays. Il contient également des données de 1118 répondants en janvier/février 2018 dans 25 des 26 provinces de la RDC, l’exception étant la province de Tshuapa. Les entretiens ont eu lieu du 19 au 28 février 2017, du 6 au 11 août 2017, du 9 au 16 novembre 2017 et du 30 janvier au 10 février 2018. La marge d’erreur pour tous les sondages était de +/- 3 pour cent.

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