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Conflit violent
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Note d’analyse – Affaire Kamerhe : opacité, quand tu nous tiens


Jamais dans l’histoire politique congolaise de ces deux dernières décennies, un acteur si majeur de la scène politique ne s’est retrouvé derrière les barreaux. Directeur de cabinet et allié du président de la République, Vital Kamerhe passe pourtant ses nuits dans une cellule de la prison de Makala, à Kinshasa, depuis le 8 avril. Il est poursuivi pour détournements de deniers publics, corruption et blanchiment de capitaux sur deux marchés accordés à son co-accusé, l’homme d’affaires Samih Jammal. Le procès est fixé au 11 mai devant le tribunal de grande instance de La Gombe.

Après plusieurs mois de recherche, le rapport circonstancié « Opacité, quand tu nous tiens », publié ce jeudi 7 mai par le Groupe d’étude sur le Congo (GEC), s’appuie sur une centaine de documents liés au dossier et des entretiens avec des autorités impliquées directement ou indirectement dans l’affaire. Il tire ensuite les leçons des dysfonctionnements dans la mise en œuvre du « programme d’urgence pour les 100 premiers jours du chef de l’État » congolais.

Si l’opinion semble avoir trouvé son coupable idéal, cette note souligne la nécessité d’aller au-delà des individus et de résoudre des problèmes structurels qui sont à la base des failles constatées dans l’exécution du « programme d’urgence ». Cette analyse pose également la question de la responsabilité de différents acteurs ainsi que celle de la redevabilité, en général. En occurrence, dans l’affaire Kamerhe, quelle serait la part de responsabilité des ministères sectoriels, de la Banque centrale du Congo, du président de la République et du Parlement ? Des réponses encore balbutiantes, à ce stade, doivent pousser le pouvoir en place à enclencher enfin des réformes radicales et profondes dans la gestion des finances publiques. Celles-ci passeraient entre autres par le renforcement du contrôle parlementaire et de celui de la Cour des comptes, le respect de la chaîne des dépenses et la promotion de la transparence.

Lire l’intégralité de la note d’analyse.

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